Jardin de gravier : de bonnes raisons d’y renoncer
Les « jardins sur gravier », sans aucun végétal, peuvent sembler une bonne alternative à moindre frais à un jardin traditionnel. Mais il faut tenir compte de plusieurs effets négatifs :
- Les herbes indésirables s’empresseront de traverser le voile placé sous les pierres voire pousseront sur celui-ci. En sus, ce sont souvent des substances toxiques qui sont utilisées pour l’entretien.
- L’imperméabilisation du sol empêche l’eau de s’infiltrer (surtout si le terrain est en pente) et risque d’entraîner davantage d’eau à évacuer, et celle-ci sera dérivée, avec un risque accru d’inondation et de glissement de terrain.
- Les pierres, souvent foncées par ailleurs, emmagasinent davantage de chaleur, modifiant le microclimat dans une direction certainement pas souhaitable à l’heure où les températures se réchauffent. Cela ne rend pas le jardin plus agréable, bien au contraire, alors que les arbres procurent de l’ombre.
- Toute la vie du sol (microfaune, vie microbienne, processus de décomposition) est modifiée par cette couche de pierres imperméable; aussi, si quelques arbres ou plantes sont plantées parmi les cailloux, leur système racinaire n’évolue pas dans milieu naturel, ce qui peut être préjudiciable à long terme.
- Les végétaux protègent de la pollution. Ils concourent à améliorer la qualité de l’air en produisant de l’oxygène, filtrant la poussière et décomposant certaines substances toxiques; dans une certaine mesure, plantes et arbres sont aussi nos alliés contre la pollution sonore, puisqu’ils peuvent absorber les bruits.